Acheter son premier appartement : 7 erreurs à ne pas faire !
Acheter un premier appartement révèle généralement chez le futur acquéreur une euphorie, des projets parfois farfelus, quelques envies et espoirs démesurés, et la recherche du parfait coup de cœur à tout prix ! Après quelques recherches, on redescend plutôt vite sur la réalité du marché de l’immobilier, et celle de son budget disponible. Il est important d’acheter sans se précipiter, après une mûre réflexion, bien qu’il faille souvent se positionner très rapidement. Voici les 7 erreurs à ne pas faire lorsque l’on achète son tout premier appartement.
Erreur n°1 : Ne pas s’informer des prix du marché dans la région
Sur un premier achat, il n’est pas évident de bien cerner le marché immobilier. Lorsque les premières recherches se font, on préfère généralement s’attarder sur les photos de l’intérieur, ce qui est évidemment bien normal. Toutefois, il est primordial de se renseigner sur les prix de l’immobilier sur le secteur. Ceci pour ne pas se faire avoir sur un bien au-dessus du marché, également pour rester méfiant sur un bien en-dessous des prix du marché, et enfin pour connaître son éventuelle marge de négociation.
Pour ce faire, rencontrer un agent immobilier pour exposer ses attentes et son budget permettra d’être fixé sur la faisabilité de devenir propriétaire, et les prix pratiqués. Disposer d’un budget de 200 000 €, et souhaiter un appartement de 3 chambres en pleine métropole, c’est clairement et absolument introuvable et totalement inexistant. Il faudra donc savoir sur quel type d’appartement orienter ses recherches, et s’assurer d’acheter au juste prix.
Erreur n°2 : Ne pas se renseigner sur l’environnement
Le coup de cœur d’un intérieur est important, et n’est pas systématique d’ailleurs, donc plutôt très positif lorsqu’il se produit. Toutefois, l’environnement alentours ne doit jamais être relégué au second plan.C’est essentiel de connaître les commerces de proximité du secteur, les lignes de bus ou de cars scolaires accessibles, la distance du périphérique, mais aussi les projets urbains prévus sur le secteur, qui pourraient entraîner un vis-à-vis ou un désagrément visuel, olfactif ou sonore.
Au quotidien, l’environnement pèse lourd sur la qualité de vie, le bien-être et la santé. Un bruit permanent de véhicules, accompagné des klaxons à répétition des travailleurs pressés du matin, dans un logement mal isolé, peuvent très rapidement faire oublier le coup de cœur d’un intérieur cosy. A la revente également, le prix peut décoter. Mieux vaudra donc faire quelques recherches avant de s’engager.
Erreur n°3 : Ne pas penser son investissement sur le long terme
Evidemment, un bien peut se revendre. Mais lorsque l’on achète son premier appartement, ce n’est pas non plus dans une optique de le revendre dès demain. Aussi, il sera bon de bien réfléchir à ses projets de vie. Prenons l’exemple d’un couple qui a son premier enfant. Devenir parent confère des responsabilités, qui placent généralement l’envie de devenir propriétaire parmi le top 3 des objectifs à court ou moyen terme. C’est un schéma classique de sécurisation et de protection de son cocon familial.
L’erreur serait alors de se contenter d’un appartement T3, avec deux chambres, dont une pour le couple, et une pour le nouveau-né, en basant son besoin sur l’instant présent. Bien que ça soit déjà très bien, l’idée, sur un investissement immobilier d’un tel montant, est de penser à moyen ou long terme. On parle de 25 années de crédit ! Combien d’enfants le couple souhaiterait-il avoir ? Un deuxième ? Peut-être un troisième ? Alors mieux vaudra acheter un appartement avec au moins 3 chambres. Dans l’immédiat, elle servira de chambre d’amis, de débarras, de salle de jeux ou de bureau.
Egalement, l’acheteur célibataire et sans enfant ne verra que peu d’intérêt à se situer proche d’une ligne de transports scolaires ou d’une école maternelle et élémentaire. A nouveau, il est bon de penser a minima à moyen terme. Ces questions peuvent venir se poser rapidement, et présenter alors un blocage.
Erreur n°4 : Ne pas estimer ses nouvelles dépenses mensuelles
Devenir propriétaire impacte évidemment les finances. La mensualité du crédit est généralement supérieure à celle d’un loyer. A cela s’ajouteront les nouvelles consommations, plus ou moins importantes qu’auparavant selon les équipements et leur consommation d’énergie. Mais ce n’est pas tout ! Devenir propriétaire rend redevable d’une taxe foncière. Egalement, tout entretien est à sa propre charge, et non répartie avec le propriétaire d’une location.
En s’engageant, il est important d’être bien au clair avec l’ensemble des mensualités que représentera l’achat du bien. Cela permettra de connaître exactement son budget disponible pour les autres postes de dépenses : les courses, les loisirs, etc. Enfin, s’engager sur un achat induit 25 années de mensualités. Il faut donc anticiper le renouvellement d’un véhicule par exemple, qui se produira inévitablement et probablement plusieurs fois durant le crédit immobilier. En termes plus familiers, la « politique de l’autruche » n’est jamais la bonne solution. Mieux vaudra toujours savoir où l’on va et avec quels moyens pour un quotidien bien plus serein.
Erreur n°5 : Ne pas prévoir de budget travaux
Lorsque l’on achète, les organismes prêteurs demandent quasi systématiquement maintenant un apport financier personnel. C’est d’abord la preuve d’une capacité d’épargne, d’une bonne gestion de ses finances, mais aussi le moyen d’absorber les frais inhérents au crédit pour ne rembourser que le montant prêté. C’est une forte garantie pour la banque. Toutefois, il sera indispensable de se réserver une enveloppe pour les travaux d’emménagement.
Si le logement est ancien, vous souhaiterez le remettre au goût du jour, y intégrer des équipements plus modernes, moins énergivores. A l’inverse, si le logement est neuf, vous souhaiterez y apporter une touche personnelle, et l’équiper entièrement, notamment la cuisine. Il faudra peut-être également se meubler. En bref, un emménagement entraîne obligatoirement des dépenses, a minima de mise à son goût, voire de remise en état. Ne pas prévoir ce budget est une erreur car les mensualités augmentant, il sera plus difficile d’épargner.
Erreur n°6 : Présenter une situation instable
Vous le connaissez, l’adage « un crédit vous engage et doit être remboursé ». Et bien oui, et il vous engage sur 25 ans. Difficile, même impossible, de garantir une situation financière stable et pérenne durant 25 ans. Par contre, solliciter un crédit immobilier alors même que les fins de mois sont parfois à découvert, que les capacités d’épargne n’ont pas fait leurs preuves, que son contrat professionnel n’a aucune garantie de renouvellement, que plusieurs crédits à la consommation sont en cours de remboursement durant encore quelques années, ou encore que les bénéfices d’une activité indépendante sont encore trop aléatoires, revient à faire abstraction totale des risques d’impossibilité de remboursement de la dette.
Pour emprunter sereinement, il faudra présenter une situation stable et viable, et ne surtout pas négliger l’importance du reste à vivre, pour ne pas tirer sur la corde à chaque moitié de mois. Si l’on peut entendre que devenir propriétaire soit un rêve ultime, il ne doit pas se réaliser au détriment du confort de vie.
Erreur n°7 : Ne pas comparer les assurances
L’assurance du prêt ne représente pas une obligation légale pour l’emprunteur. Toutefois, l’organisme prêteur peut exiger qu’une assurance soit contractée pour accorder le prêt. C’est une garantie classiquement imposée. Sachez dans ce cas que rien n’oblige à souscrire cette assurance auprès de l’organisme prêteur. Celui-ci la proposera fort probablement, et l’information ne sera pas clairement exposée de la possibilité de souscrire chez l’assureur de son choix. Mieux vaudra idéalement comparer les prix et les conditions de plusieurs assureurs.
Toutefois, si l’assurance a été contractée auprès de l’organisme prêteur (un peu par défaut et par manque de temps pour démarcher la concurrence), sachez qu’elle peut être transférée auprès d’un autre assureur dès le 1er anniversaire du contrat, et qu’elle pourra l’être à tout moment à compter du 1er septembre 2022, et ce sans frais ni pénalité. C’est souvent une belle opération à réaliser.
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