Prix Terrasse Bois : conseils, coût de pose, budget et devis !

Le charme de l'authentique, du rustique, de la robustesse, allié à celui de la modernité et du design, mais aussi à la noblesse d'un matériau durable et écologique, voici dressées les qualités du bois qui séduisent bon nombre de propriétaires lorsqu'ils décident du matériau pour confectionner leur terrasse.

Quel budget faut-il lui consacrer ? Voici nos conseils.

Pourquoi opter pour la terrasse en bois naturel ?

Les propriétés du bois naturel lui confèrent des vertus remarquables.

• L’authenticité : C’est probablement son meilleur avantage. On le choisit généralement pour ça d’ailleurs. Le bois naturel est l’un des matériaux les plus nobles qu’il soit, qui apporte une chaleur par sa rusticité. L’authenticité convient à tous les styles, du vintage au design contemporain ;
• L’écoresponsabilité : Le bois naturel est évidemment biodégradable, à nuancer toutefois lorsqu’il subit un traitement de protection contre l’humidité et les insectes ;
• Sa durée de vie : Une terrasse en bois peut être conservée de 20 à 30 ans sans difficulté. Celles en bois exotique peut durer jusqu’à plus de 40 ans. C’est donc un investissement extrêmement rentable en comparaison à n’importe quel autre matériau.

Quel bois choisir pour sa terrasse ?

Parlons ici du bois 100 % naturel. Il est critérisé en 5 classes d’emploi différentes, déterminées par la norme NF EN 335-1 à 3. Chacune des classes détermine un degré de résistance par durabilité naturelle ou par traitement. Les voici présentées :

• La classe 1 regroupe les bois secs en application intérieure, présentant un taux d’humidité inférieur à 20 %. Ils seront utilisés pour les menuiseries intérieures;
• La classe 2 regroupe les bois secs pouvant occasionnellement être en contact avec un taux d’humidité supérieur à 20 %. Ils seront utilisés pour les charpentes par exemple;
• La classe 3 regroupe les bois qui peuvent être fréquemment en contact avec l’humidité, au-delà de 20 %. Ils seront utilisés pour les bardages extérieurs notamment;
• La classe 4 regroupe les bois qui peuvent supporter un contact permanent avec l’eau douce. Ils sont imputrescibles, naturellement ou à l’aide d’un traitement. Cela signifie qu’ils ne pourrissent pas. La majorité des bois exotiques sont naturellement de classe 4, et d’autres bois comme le Pin Sylvestre ou le Frêne peuvent l’être par le biais d’un traitement particulier;
• La classe 5 regroupe les bois pouvant supporter un contact permanent avec l’eau salée. Il ne s’agira là que des bois exotiques, provenant pour la majorité d’Amérique du Sud. Il s’agira notamment de l’Itauba et du Massaranduba. Leur durabilité est assurément et sans crainte de plusieurs décennies.

Une terrasse exposée à la fois aux intempéries, mais aussi aux UV, et potentiellement à des produits d'entretien de piscine par exemple, ou autre, devra impérativement être édifiée avec du bois de classe 4 ou 5 pour lui assurer une longévité satisfaisante en rapport à l'investissement. Parmi celles-ci, le bois pourra être l'un de ces trois types de bois naturel :

• Le bois résineux, comme le Pin Sylvestre, le Pin Douglas, le Mélèze ou encore le Red Cedar, qui sont issus des forêts françaises ou d’Amérique du Nord. Pour ce faire, il devra toutefois subir un traitement autoclave qui lui donnera une teinte verte, grise ou marron. Il pourra aussi être thermo chauffé, créant ainsi une pellicule qui agira comme bouclier face aux insectes et champignons;
• Le bois exotique, comme le Padouk, l’Ipé, le Cumaru ou le Teck. Ils représentent le haut de gamme des essences de bois. Ils proviennent d’Afrique ou d’Asie. Aucun traitement n’est nécessaire puisqu’ils présentent une densité largement suffisante pour ne pas s’imprégner de l’humidité ambiante;
• Le bois feuillus, comme le Robinier, le Châtaignier, le Frêne, l’Hêtre ou encore le Chêne, sont des bois européens qui présentent une palette de couleurs variées. Plus résistants que les bois résineux, mais moins que les bois exotiques, ils présentent des qualités de robustesse très intéressantes, leur offrant une durée de vie d’une vingtaine d’années. Attention toutefois, le Chêne ne devra pas être en contact direct avec la terre.

Combien coûte une terrasse en bois naturel ?

Avant d'installer une terrasse en bois, il conviendra de préparer le sol pour l'accueillir. Il faudra alors repérer l'emplacement de la dalle, creuser le sol avec une mini-pelle, installer un lit de gravats et de sable, dresser un coffrage en bois, installer un ferraillage et couler du béton. Cette plateforme sera suffisamment robuste dans le temps pour supporter le revêtement en bois. Ces travaux peuvent être réalisés seuls, mais l'intervention de professionnels peut être recommandée si le propriétaire n'est pas suffisamment aguerri en bricolage, ce sont des travaux plutôt fastidieux. Couler une dalle béton est l’affaire d’un maçon, qui peut intervenir en amont des travaux de revêtement. Un professionnel facture ce travail à un prix généralement compris entre 20 € et 40 € de l'heure.

Le coût d'une terrasse en bois naturel dépendra évidemment essentiellement de deux points : d'abord la superficie de la terrasse, mais aussi et principalement de l'essence de bois choisie. En effet, les prix varient selon qu’il s’agisse de bois résineux ou exotique. Pour une terrasse durable et robuste, mieux vaudra opter pour des bois feuillus ou exotiques, qui seront relativement onéreux, et ce de plus en plus du fait de leur rareté. Il faudra compter environ 180 € du m² pour des lames en bois naturel exotique. Des lames en bois naturel type résineux ou feuillus se trouveront entre 40 et 60 €. Ces tarifs sont indiqués hors coût de la main d’œuvre pour l’installation de la terrasse, et hors préparation et finition. Le prix de pose d’une terrasse varie de 60 à 90 € du m² pour une terrasse bois sur dalle béton (avec accessoires et supports). En 2023, nous pouvons estimer à titre d'exemple qu'une terrasse en pin (bois de classe 4) d'environ 60 m², posée sur une dalle béton, avoisinera les 6 500 €, fourniture et pose comprises.

Evidemment, pour aménager l'extérieur jusqu'au bout, d'autres éléments seront souvent ajoutés, et devront donc être inscrits au budget global de l'opération. Il pourra s'agir d'un garde-corps, d'un éclairage, d'un store banne, d'une pergola, voire même pour l'environnement, comme l'élagage des arbres ou devoir retirer des souches à l'emplacement futur de la terrasse.

Le coût d'entretien de la terrasse en bois

On le sait, le bois est un matériau vivant, qui continue donc son évolution et travaille au fil du temps. C'est pourquoi il exige un entretien régulier pour durer dans le temps. Idée reçue : on a coutume de lire que le teck est une essence de bois qui ne nécessite aucun entretien. Replaçons cette affirmation dans son contexte : en effet, en comparaison à d'autres essences, notamment à toutes celles qui ne sont pas exotiques, le teck profite de vertus naturelles qui le rendent bien plus robuste. A titre comparatif, une terrasse en Pin Sylvestre, qui est une essence traitée par autoclave pour lui conférer des propriétés notamment imputrescibles, nécessitera un entretien bien plus important, et notamment une lasure chaque année ou tous les deux ans, pour continuer à profiter de son bel aspect.

Si le bois exotique ne nécessite pas un entretien si rigoureux et si important, il serait toutefois tort de penser qu'aucun entretien n'est nécessaire. Comme pour toute matière, même hors bois, l'entretien régulier prolonge évidemment la durée de vie. Naturellement imputrescible et gras, le teck ne résistera toutefois pas à retrouver sa couleur d'origine, proche d'un gris argenté. Cela ne veut pas dire qu'il pourrit, mais simplement que l'absence d'entretien lui a fait retrouver son aspect naturel. Selon qu'il soit brut, ou qu'il soit de finition huilée ou vernie, un léger entretien sera à réaliser. C’est donc un phénomène naturel et sans danger, qu’il est toutefois possible de retarder par l’application d’un saturateur spécifique. Le saturateur est préférable à la lasure puisqu'il s'agit d'une surface horizontale, où l'humidité aura tendance à stagner. La lasure se détériorerait trop prématurément car elle est filmogène, contrairement au saturateur qui nourrit le bois en profondeur par ses huiles essentielles, en le pénétrant jusqu'à saturation, d'où son nom de saturateur. Toutefois, cette application ne sera pas pérenne. Elle pourra durer une dizaine d'années en moyenne, mais au-delà, il faudra à nouveau traiter le bois, ce qui représente un budget élevé.

Ajoutons que le saturateur peut être totalement écologique, sans solvant, sans COV (Composés Organiques Volatiles) et sans formaldéhyde. Les COV sont des molécules qui contiennent un atome de carbone. Ils sont extrêmement volatiles, et passent facilement de l'état liquide à l'état gazeux, et inversement. En revanche malheureusement, la lasure en est chargée. Les COV ont tendance à s'en échapper pour se répandre dans les sols, dans l'air, dans les cours d'eau, etc. Toutefois, des lasures naturelles et écologiques existent sur le marché, avec un taux de dégagement de COV extrêmement faible.

Le coût des travaux d'entretien

Le saturateur ne s'applique pas sans préparer la surface au préalable. Il faudra donc compter environ 35 € par m² pour un entretien complet qui comprendra un nettoyage, un décapage au jet d'eau, un ponçage, et l'application du dégrisant ou du saturateur, auxquels s'ajouteront 300 à 600 € de coût de main d'œuvre. Ces coûts peuvent augmenter selon l'état de la terrasse. La plupart des prestataires commencent leurs travaux en contrôlant l’étendue des problèmes de pourrissement et de moisissures, qui présentent des risques et nécessitent un remplacement des parties affectées. Cette inspection ajoute environ 80 € au coût final du projet. En cas d’infestations de termites ou d’insectes, le traitement de la terrasse pourra ajouter 150 € à votre facture.

Egalement, les éléments comme l'escalier d'accès, ou encore le garde-corps, peuvent s'être également dégradés au fil du temps. Il en va là de la sécurité des personnes. Si ces éléments sont en mauvais état ou partiellement endommagés, le prestataire les réparera à l’aide de tasseaux et de clous. En revanche, s’ils sont particulièrement abîmés, il sera nécessaire de les reconstruire entièrement. Le coût de cette intervention s’élève dans ce cas à environ 130 €.

Comment économiser sur le coût de l'entretien ?

Il sera bon de prendre les précautions suivantes pour parvenir à réaliser quelques économies :

• S'aider d'un comparateur en ligne pour dénicher un devis de prestataire compétitif. Comparer plusieurs devis parmi l'éventail proposé, et étudier les détails de l'intervention;
• S'assurer que le coût de la prestation intègre bien la totalité des coûts des matériaux, de la main d'œuvre, des accessoires et équipements nécessaires, de la livraison, de la préparation, etc.;
• Faire appel à des spécialistes de l'entretien de terrasse en bois naturel, plutôt qu'à un ouvrier généraliste, qui, même s'il y met toute la meilleure volonté, ne maîtrisera pas nécessairement à la perfection ce matériau si noble qui doit se travailler avec un total professionnalisme et une expertise.

Enfin, idéalement, ne pas attendre dix ans est assurément un très bon conseil. Certes, le saturateur promet une longévité décennale. Mais ce délai dépendra de l'environnement (climat, proximité de la végétation, proximité de la mer, exposition, etc.). Idéalement, il sera bon de faire intervenir un professionnel tous les 3 ans, ou maximum 5 ans. C'est en réalité une économie puisqu'il n'aura qu'à entretenir, et non réparer. La terrasse bois doit être une plus-value pour l'habitation. La noblesse du matériau doit être respectée.

Construction d'une terrasse en bois : les règles d'urbanisme à respecter

Surprenant de parler d'urbanisme ? Et bien en réalité non, pas vraiment. La terrasse peut potentiellement modifier la façade de l'habitation, et nécessiter de fait l'autorisation de l'autorité administrative pour un ouvrage en conformité. Rassurez-vous, la majorité des terrasses ne nécessite aucune démarche. En effet, les terrasses de plain-pied ou très faiblement surélevées ne sont pas concernées. Mieux vaudra toutefois consulter le Plan local d'urbanisme (PLU) ou le Plan d'occupation des sols (POS) de la commune ou de l'intercommunalité pour s'assurer qu'aucune règle spécifique au territoire ne s'applique au sujet des terrasses de plain-pied. Notons cependant qu'en secteur protégé, la déclaration préalable de travaux est obligatoire pour les terrasses de plain-pied.

Il en sera tout autre pour les terrasses surélevées. Si le terrain se situe en zone urbaine sur une commune couverte par un PLU ou un POS, le propriétaire pourra créer jusqu'à 40 m² de terrasse avec une simple déclaration préalable de travaux à déposer en mairie. En revanche, au-delà des 40 m² couverts, c'est une demande de permis de construire qu'il faudra transmettre. Si la commune n'est pas couverte par un PLU ou un POS, les dimensions changent. En-dessous de 5 m², aucune formalité ne sera nécessaire. Entre 5 et 20 m², la déclaration de travaux sera à transmettre, et la demande de permis de construire au-delà de 20 m².

Pour rester dans le registre de la réglementation, sachez que la terrasse entre dans la catégorie des "bâtiments non couverts ou ouverts sur l'extérieur", ce qui l'exonère de taxe d'aménagement. En revanche, elle impose parfois la revalorisation de la taxe foncière. En clair, les terrasses qui n'exigent pas de permis de construire ne se voient aucunement imposées fiscalement. Pour les autres, on estime qu'elles augmentent la valeur et la surface du terrain, donc entraînent l'augmentation de la taxe foncière.